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sleep disorders

curated by Danielle Igniti, Marion Auburtin, Benjamin L. Aman

Centre d'Art Nei Liicht

with: Marion Auburtin, Leonora Bisagno, Sneja D., Claire Decet, Leif Elggren, Elisabeth Flunger, Gran Horno, Benjamin L. Aman, Samuel François, Sebastian Maloberti, Christoph Meier, Claudia Passeri, the Sons of God, Brigitte Zieger

17.09..2011 -17.11.2011

 

Sleep Disorders
Que l’on soit perdu dans la rêverie ou écrasé sous la besogne, il arrive un moment de basculement où le repos libère la conscience du poids du monde, en l’abandonnant à son propre revers. On ne compte plus les références à la nuit ou à l’obscurité dans les arts visuels et poétiques. Profondeur de l’insondable ou véritable impuissance devant l’action, l’obscurité apparaît comme un idéal à l’émergence des formes et des forces les plus incernables. Sleep Disorders ne se veut pas une exposition centrée sur le rêve, ni même sur la nuit.
Mais plutôt que d’essayer de mettre en avant une part possiblement efficace des oeuvres, nous proposons une exposition à l’état engourdi, un espace brumeux qui se dissiperait dans l’ombre des oeuvres et qui chercherait à faire de ce vaste contre-jour, le lieu même de ce qui se passe. Sleep disorders montre des oeuvres dans lesquelles sommeille une instabilité, voire une forme de désordre
imminent. Certaines pièces se perdent dans l’obsession, d’autres s’épuisent dans la contradiction, d’autres ne s’en sortent qu’ au bénéfice du doute. Pourtant, toutes se fomentent au coeur d’ une même incertitude, en
quête d’un repos dont la promesse salvatrice semble être irrémédiablement remise au lendemain. Sleep Disorders n’est pas une exposition centrée sur le rêve, ni sur la nuit, pourtant ce fut d’abord une exposition qui se déroula à Berlin dans la nuit du 10 juin 2010. Cette fois-ci, il s’agit d’étirer sur huit semaines
ce temps paradoxal jusqu’ aux premiers signes du réveil, sentir sur la peau le souffle des oeuvres et dans l’espace, le goût amer de la nuit.
N’attendons pas des artistes de nous amuser car ils ne sont pas amusants, ni de nous rassurer car ils ne sont pas rassurants.
Benjamin L. Aman

 

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